Audiologie & Psycho-acoustique

Consultation audiologie & psychoaccoustique

  • Acouphènes,
  • Hyperacousie,
  • Difficulté de Compréhension auditive,
  • Expertise auditive avec Prothèse,
  • Indication d’Implant et de Prothèses Implantables.

Acouphenes

femme bi à saint mandé Les acouphènes sont la perception de bruits (bourdonnement, sifflement) dans l’oreille ou la tête, sensation subjective en l’absence de source sonore.

Wilkes-Barre Les acouphènes peuvent survenir comme symptôme de presque toutes les pathologies de l’oreille, de traumatismes sonores (souvent associés à des vertiges et des troubles auditifs), ou de la sphère ORL (sinusite chronique, ronflement avec apnées du sommeil), de maladies neurologiques, allergiques, cardiovasculaires (hypertension), voire d’atteinte toxique (médicaments), de troubles métaboliques généraux…

inexorably Dans un premier temps, le bilan consiste à vérifier et à traiter ces pathologies.

Certains acouphènes sont cependant perçus en dehors de toute pathologie évolutive de l’oreille ou neurologiques (acouphènes isolés).

Leur caractère pathologique ne vient pas de la perception d‘un bruit plus ou moins intense mais de son caractère permanent.

Mal toléré, l’acouphène est cause de trouble du sommeil, de perturbation du travail et de la vie relationnelle, d’une fatigue « nerveuse »…voire de dépression.

IL EST FAUX DE DIRE QU’IL N’Y A RIEN A FAIRE ET QU’ IL FAUT VIVRE AVEC !

Le patient a alors deux craintes essentielles plus ou moins exprimées et conscientes:

d’abord que le bruit ne s’intensifie et ensuite de perdre progressivement l’audition: c’est à dire la perception de son espace environnant et sa capacité à communiquer.

Le bilan complet des voies auditives neurosensorielles est nécessaire pour:

– confirmer l’absence de toute pathologie et rassurer le patient,
– confirmer l’absence de relation avec une perte auditive évolutive.

Le bilan consiste à réaliser des tests audiométriques au casque ( mesure de l’audition), otoémissions acoustiques (évaluations des cellules sensorielles), potentiels évoqués auditifs (vérification du l’intégrité du nerf auditif).

Une IRM avec injection peut s’avérer nécessaire.

Des tests psycho-acoustiques en champ libre sont ensuite réalisés pour déterminer l’association à :

une hyperacousie (intolérance aux bruits) permettant de réaliser des filtres adaptés,
de tester l’intelligibilité, la latéralité et la vitesse d’analyse de l’information acoustique comparé au visuel car les problèmes de perception sensorielle sont en cause dans l’hyper-excitabilité du système auditif et la tension neurosensorielle responsable d’augmentation des acouphènes.

Souvent l’acouphène survient lors d’une période de stress et de fatigue intenses, à l’occasion d’un choc émotionnel, et le patient mémorise le son et ne parvient plus à s’en défaire.

Un entretien avec la psychologue spécialisée du centre est nécessaire pour informer et exposer au patient le fonctionnement sensoriel, les différentes mémoires, les étapes de la perception permettant de comprendre la génèse des acouphènes et la difficulté à les vivre ainsi que les liens avec une possible anxiété, une tendance dépressive…

Une aide à la relaxation et un suivi comportemental permet de traiter la signification de l’acouphène qui conditionne sa tolérance.

A la suite de ce bilan, plus de la moitié des patients ressentent une amélioration et ne souffrent plus de leurs acouphènes.

Pour les autres le but est de leur permettre de les maîtriser voir de les oublier,et vivre sans eux.

Surdité : Bilan et Exploration de l’Audition

L’audition est un sens complexe dont la mesure ne se résume pas à l’examen audiométrique au casque avec présentation de fréquences pures pulsée. Aux mécanismes complexes de traitement du signal au niveau de l’oreille périphérique s’ajoutent la reconnaissance des formes sonores dépendant de l’organisation des voies auditives centrales.

Les examens audiométriques vont permettre de déterminer le type de surdité et de mesurer les pertes auditives (seuils).

Les tests auditifs doivent être réalisés dans une pièce calme sans réverbération. En cabine insonorisée, la mémorisation du son et sa rémanence peut être source d’erreur.

L’audiométrie tonale permet une mesure des seuils auditifs, en fréquence pure, à partir de l’étude des fréquences de la parole (250Hz, 500Hz, 1000Hz, 2000Hz, 4000Hz et 8000Hz) soit en conduction aérienne (au casque) soit en conduction osseuse (vibrateur).

L’audiométrie vocale analyse le capacités de compréhension en faisant entendre des séries de mots ou de phrases que le patient doit répéter.

Les mots sont habituellement préparés sur une source audio et sont transmis au patient à l’aide d’un écouteur ou par haut-parleur.

Le but de l’examen est de déterminer l’intelligibilité de la parole.

Les tests vocaux dichotiques, en présentant des messages différents entre l’oreille droite et gauche, permettent d’évaluer les problèmes de latéralité, de mémoire immédiate et de travail, et plus généralement d’organisation sensoriel.

Le test de discrimination temporel qui consiste à présenter des clics dans des temps très courts de 100 à 500 millisecondes permet d’évaluer la vitesse d’analyse de l’information acoustique temoin de la plasticité cérébrale.

L’impédancemétrie permet une étude du système tympano-ossiculaire et renseigne sur l’état de la trompe d’Eustache.

Elle comprend une étude du tympanogramme, c’est à dire des variations de compliance (élasticité) du tympan en fonction des variations de la pression d’air provoquées dans le conduit auditif externe et une étude du réflexe stapédien.

L’exploration des otoémissions acoustiques est un test de la selectivité fréquentielle et la sensibilité de l’oreille interne par l’enregistrement de l’activité du système cilié externe à partir du conduit auditif externe.

Les potentiels évoqués auditifs étudient à partir d’une stimulation acoustique la conduction nerveuse et permettent de localiser et de différencier les surdités de perception endocochléaires (atteintes des cellules ciliées de la cochlée) et rétrocholéaires (atteinte du nerf auditifs ou des structures du tronc cérébrale).

Les différents types de surdité

Les surdités de transmissions en rapport avec une atteinte de l’oreille externe ou moyenne qui gène la transmission de sons vers l’oreille interne.

Elles résultent le plus souvent de perforations tympaniques ou de pathologie de la chaîne des osselets et sont accessibles au traitement chirurgicale avec d’excellents résultats.

Les surdités de perception en rapport avec une atteinte du système sensoriel de la cochlée (surdité endocochléaire) ou du nerf auditif (surdité rétrocochléaire).

Leurs traitements fait appel essentiellement aux prothèses auditives conventionnelles ou implantables.

Les surdités mixtes à la fois de transmission et de perception qui font appel parfois à des stratégies thérapeutiques combinant traitement médical, chirurgie et prothèse.

Prothèses auditives

L’appareillage auditif a fait de grands progrès en terme de miniaturisation, de système électronique anti-larsen, et d’adaptation aux différentes surdités par la numérisation.

L’Oto-Rhino-Laryngologiste fait le diagnostic de la pathologie d’oreille, pose l’indication d’une aide auditive qui sera ensuite adaptée par l’audio-prothésiste, et suit l’évolution.

Les prothèses auditives sont constituées d’un microphone qui reçoit le son, d’un processeur électronique qui traite le signal, et le transducteur qui renvoi le son adapté et amplifié en fonction de l’audition du patient.

L’ensemble est alimenté par une batterie.

Le but de toute prothèse auditive est de faire vibrer les liquides de l’oreille interne donc la membrane basilaire de la cochlée sur laquelle reposent les cellules sensorielles qui vont générer des stimulations électriques dans le nerf auditif.

Les prothèses peuvent délivrer l’information sonore par voie aérienne en faisant vibrer le tympan et la chaîne ossiculaire (contour d’oreille ou intra auriculaire) ou par voie osseuse en faisant vibrer l’os du crâne sur lunette ou prothèse à ancrage osseux (BAHA: bone anchoring hearing aid).

Le transducteur peut être externe dans le conduit auditif externe plus ou moins proche du tympan ou implanté (prothèse implantable d’oreille moyenne).

Les implants d’oreille moyenne délivrent leur message auditif à l’oreille par un vibrateur implanté sur un des osselets de l’oreille moyenne.

Ce sont des aides auditives le plus fréquemment semi implantable (la batterie et le processeur sont externes et l’information acoustique est transmise par induction magnétique à travers une bobine) ou totalement implantable comme les pace-makers.

Ces implants sont à distinguer des implants cochléaires indiqués lorsqu’il n’y a plus d’audition restante.

Le message acoustique est alors transformé en stimulations électriques et envoyé directement aux fibres du nerf auditif, par des électrodes implantées dans l’oreille interne (cochlée).

Prothèses implantables

(BAHA, Medel-vibrant soundbridge, Otologics, Envoy)

Les prothèses auditives conventionnelles ont fait de remarquable progrès mais peuvent parfois être insuffisantes ou mal adaptée au type de pathologie.

Le développement des prothèses implantables se fait dans deux directions : les prothèses à ancrage osseux (B.A.H.A.) et les prothèses d’oreille moyenne semi-implantable et aujourd’hui totalement implantable.

Notre expérience a débuté il y a plus de 15 ans à partir de notre consultation multidisciplinaire avec les prothèses à ancrage osseux dans le cadre de la réhabilitation des malformations congénitales de l’oreille et les implants cochléaires indiqués dans les surdités totales. La réunion des compétences chirurgicales, audiologiques, radiologiques, psychologiques, et orthophoniques au sein de la Clinique Roosevelt permettent de faire face à tous les types de surdités (enfants et adultes) et d’optimiser les résultats fonctionnels.

En 1998, les premières prothèses semi-implantables de type Symphonix® (Siemens) ont été présentées, suivies de la prothèse Otologics®, indiquée dans les surdités de perception afin de palier certains inconvénients des prothèses conventionnelles, intra ou contour d’oreille avec embout (obstruction du conduit, feed-back, tolérance cutanée, distorsions acoustiques, mauvaise réhabilitation des aigus, difficulté de compréhension dans le bruit …).

Il aura fallu un siècle de progrès techniques, pour parvenir à surmonter les principaux obstacles liés à la miniaturisation des composants électroniques et l’utilisation d’un vibrateur électromagnétique au niveau de la chaîne ossiculaire qui implique un minimum d’énergie, de faibles distorsions avec une restitution haute fidélité.

En pratique, nous utilisons couramment trois types de prothèses semi-implantables pour la réhabilitation des surdités moyennes à sévères : la prothèse à ancrage osseux B.A.H.A, le Vibrant Soundbridge® (Med-el), et la prothèse Otologics®. Pour ce qui est des protheses totalement implantables, 2 sont disponibles: Envoy et Otologics®.

Chaque système a des indications spécifiques qui dépassent celles de la prothèse conventionnelle puisqu’on peut aujourd’hui faire face aux surdités « en pente de ski « ( perte importante sur les fréquences aigues) et avoir une solution pour les surdités totales d’une oreille.

La finalité de toute prothèse auditive est de faire vibrer les liquides de l’oreille interne pour stimuler les cellules ciliées restantes.

L’énergie vibratoire peut être apportée par voie aérienne ou osseuse, et plus le système vibrant est loin de l’oreille interne « capsule otique », plus importante est l’énergie nécessaire.

Cette considération conditionne largement les indications des différentes prothèses implantables qui permettent d’élargir le champ des indications prothétiques à des pathologies et des surdités qui était jusqu’à présent sans solution et d’améliorer dans nombre de cas les résultats par rapport aux prothèses conventionnelles.

Prothèses auditives à ancrage osseux

(B.A.H.A. – Bone Anchored Hearing Aid)

Il s’agit d’un système par conduction osseuse directe à partir d’un implant rétro-mastoidien transcutané en titane ostéo-intégré.

Les résultats sont excellents à partir d’une bonne évaluation de la réserve cochléaire, dans les surdités de transmission ou mixte (avec une perte en conduction osseuse inférieure à 45 dB) liées à une malformation congénitale, une otite chronique avec cavité d’évidement, une otorrhée récidivante, une ankylose de la chaîne ossiculaire non opérable (oreille unique, non opérable, patient âgé), en cas d’eczéma du conduit et en cas de surdité totale unilatérale.

Un test en champ libre à travers un vibrateur permet de montrer au patient le résultat escompté et d’aider à la décision.

Introduite en France en 1987, elle représente aujourd’hui 40% des prothèses à conductions osseuses.

Le progrès sur les lunettes ou vibrateurs classique (serre-tête) est important : pas d’absorption des fréquences aigues par les tissus mous au-delà de 2 500 Hz, une conduction directe et efficace sans distorsion, sans fluctuation lié aux changements de position, sans douleur ni irritation cutanée lié à la pression d’un vibrateur contre la peau, l’ancrage assurant stabilité de l’appareil et sécurité du patient.

La vis en titane de 3 ou 4 mm, est placée sous anesthésie locale par une chirurgie en un seul temps. Un pansement à la biogaze entourant la vis, maintenu par une colerette en plastique est renouvelé une semaine plus tard puis enlevé la semaine suivante.

Le premier réglage se fait un mois et demi après, temps suffisant pour une parfaite ostéo-intégration.

Les cophoses unilatérales (surdités totales d’un coté) devant lesquelles l’otologiste est resté très longtemps démuni représentent une nouvelle indication redonnant une pseudo-stéréophonie.

Le son est capté par le microphone du côté sourd et transmis par voie osseuse à l’oreille controlatérale saine permettant d’éliminer l’effet de masque de la tête (environ 30 dB) et de rétablir une sensation de binauralité particulièrement intéressante pour les cophoses récentes très mal vécues par les patients (surdités brusques, suite d’intervention par voie translabyrinthique pour neurinome de l’acoustique…)

Implants cochléaires

L’implant cochléaire est un appareillage adapté aux surdités profondes ou totales.

L’information sonore est tranmise directement aux fibres du nerf auditif au niveau de la cochlée sous forme de stimulations électriques qui sont ensuite analysées et interprétées par les aires corticales auditives du cerveau.

Le matériel comprend une partie implantée (recepteur et electrodes) et une partie externe se présentant comme un contour d’oreille (microphone, processseur et batterie) qui transmet l’information à la bobine interne par induction magnétique.

Plusieurs implants sont disponibles: NEURELEC (MXM), COCHLEAR (NUCLEUS), MEDEL, BIONICS (CLARION), …. qui ont fait depuis plus de 25 ans la preuve de leur efficacité et sécurité.

Quel est le déroulement de l’implantation?

Des tests préliminaires doivent être faits pour déterminer le degré de perception auditive du patient susceptible de porter cet appareil.

L’équipe spécialisée évalue le pronostic en mesurant la capacité du patient à analyser l’information transmise.

En fait, l’organisation des voies auditives et la plasticité cérébrale conditionne le résultat en terme de discrimination. Les tests développés dans le centre permettent un pronostic individuel avant l’intervention.

L’intervention :

Une hospitalisation de 48 heures est suffisante pour une intervention sous anesthésie générale d’environ 1h30.

Les suites post-opératoires sont simples, sans douleur ni vertige avec une sortie le lendemain matin aussi bien pour l’adulte que pour le petit enfant ( intervention précoce à partir de 8 mois).

Le pansement et les points sont retirés après une semaine.

Les réglages :

Le premier réglage est effectué entre 15 jours et un mois après l’intervention.

Le processeur est réglé de façon individuelle selon les propres besoins auditifs du porteur de l’appareil.

Il est programmé à l’aide d’un ordinateur spécial par notre ingénieur en acoustique .

Les électrodes insérées dans la cochlée pour stimuler le nerf auditif sont chacune ajustée pour réagir à une intensité ou une hauteur particulière selon les propres réactions auditives du patient.

Il est indispensable que la perception auditive soit agréable, confortable et informative .

Cependant il se produit des changements au niveau de cette perception auditive au fil du temps, le processeur vocal peut être réajusté aussi souvent que nécessaire.

Chez l’enfant, une véritable éducation auditive est indispensable réalisée par les orthophonistes pour optimiser les résultats